La démonstration est faite. Il faudrait très vite en tirer les conclusions avant d’atteindre l’irréversible d’un chamboulement généralisé de l’écosystème équilibré établi depuis plus de deux siècles par la structure canalisée, qui conduirait à une activité ni halieutique, ni de navigation, ni de loisirs nautiques, mais à la pêche aux ruines dans une Bretagne défigurée.
Aujourd’hui certains spécialistes de la migration du saumon constatent que le déclin des prises de saumon concerne tout l’Atlantique Nord et annoncent des diminutions de 46 % à 65 %. La phase marine, à elle seule, concentre la plus forte mortalité : 70 à 97 % pour l’Europe. Toutes les hypothèses sont ouvertes sur cette problématique : pêche professionnelle intense, élevages marins qui contaminent les espèces sauvages, effet de serre qui modifie le biotope…
Faisons confiance à nos chercheurs et ne mettons pas tout sur le dos des barrage-déversoirs et écluses !
K. Benferhat (chargé de la communication de l’ ABPF).